L'époque moderne
: de la fondation Jésuite à la Révolution Française
u début de XVII° siècle, à l'emplacement de l'école de musique,
rue Hautefeuille, le vieux collège de Chaumont ne
suffit plus aux besoins de la ville. Grâce aux dons de plusieurs familles, des
magistrats de la ville et du soutien de l'évêque de Langres, les Jésuites
édifient un nouveau bâtiment.
En 1618, les premières classes du collège sont ouvertes et 24
externes sont accueillis. L'encadrement est assuré par un préfet et deux
régents.
La Chapelle est construite de 1629 à 1640. Dans la seconde moitié
du siècle, un grand jardin, qui subsiste jusqu'au XIX° siècle, est aménagé pour
la botanique. Les revenus du collège proviennent alors de fermes, vignes et
terrages des alentours de Chaumont.
Au cours du
XVIII° siècle, l'établissement accueille 300 écoliers venant de toute la région
et pour la plupart, placés en pension chez l'habitant. Le programme
d'enseignement comprend, outre la littérature, l'histoire, le calcul, des
séances récréatives, des cours d'escrime et même de danse.
En 1761, le parlement de Paris chasse les Jésuites et installe des
séculiers. Le collège devient Collège Royal et vit sur ses dettes jusqu'à
l'arrivée des Doctrinaires en 1775. Tout en jurant fidélité à la Nation, à la
loi et au roi, ils en rétablissent la prospérité.
L'époque contemporaine
: XIXème et XXème siècle, des troubles révolutionnaires à la naissance du
collège actuel
ais, avec la suppression des congrégations religieuses au moment
de la Révolution, les biens sont dispersés. La chapelle devient temple de la
Raison et accueille des bals, puis du fourrage. Les classes sont transformées
en atelier à piques et à baïonnettes.
En 1797, grâce
au député Laloy, le collège devient l'Ecole Centrale du département. Les
professeurs ont alors le titre d'instituteurs.
Au début du
XIX° siècle, sous Napoléon Premier, l'établissement a le statut d'école
secondaire puis de collège communal. La Chapelle sert de débarras et le jardin
botanique devient jardin de rapport.
Lors de la
première invasion prussienne de 1814
l'ensemble se transforme en caserne.
Une ordonnance
de Louis-Philippe, qui date de 1844, va cependant redonner à l'établissement
son titre de Collège Royal et lui permettre de concurrencer celui de Langres. Des
bâtiments sont démolis puis remplacés par d'autres, plus vastes, qui entourent
les cours 1 et 2. La fontaine Bouchardon est construite, adossée à la façade. Elle
est inaugurée en 1840.
En 1848, l'établissement prend
l'appellation de lycée.
En 1959, il
devient Lycée d'Etat et intègre le collège de jeunes filles et l'Ecole Normale
de jeunes filles.
En 1972, les bâtiments sud du lycée sont ouverts. Celui-ci prend, en
1976 le nom de lycée Bouchardon et se sépare définitivement des petites
classes. Le Collège Nord, qui naît de cette scission, adopte un fonctionnement
autonome. Il possède son propre internat et accueille jusqu'à 900 élèves dans
les années 1980.
Rebaptisé, depuis 1992, Collège Camille Saint-Saëns, il compte
encore aujourd'hui, malgré la baisse des effectifs, 500 élèves dont 25
internes.